L'astromobile Curiosity et la mission Mars Science Laboratory

- Lancement : le
- Atterrissage : le
- État de la mission : en cours
L'astromobile Curiosity (en anglais seulement) transporte le Mars Science Laboratory, une série d'instruments conçus pour sonder la planète rouge et trouver des indices de conditions environnementales qui auraient pu être favorables à la vie dans le passé.
Lancé depuis le cap Canaveral le , Curiosity est équipée d'un instrument canadien qui analyse la composition chimique des roches et du sol martiens.
Dix instruments sont embarqués sur le laboratoire mobile, chacun doté de capacités spéciales permettant d'étudier l'environnement actuel de la planète. L'analyse des données collectées par tous les instruments aidera les scientifiques à déterminer si Mars a déjà été un lieu habitable.
Le Canada a prolongé sa participation à la mission Mars Science Laboratory jusqu'en .
Au , Curiosity avait franchi 33,2 km sur Mars. Son instrument canadien spectromètre à particules alpha et à rayons X (APXS) avait analysé 1591 échantillons et transmis 3532 résultats à la Terre.

Cet autoportrait de l'astromobile martienne Curiosity de la NASA montre le véhicule sur une butte au pied du mont Sharp. (Source : NASA/JPL-Caltech.)
Rôle du Canada
Curiosity fouille l'histoire de l'environnement martien en plus de détail que toute autre mission précédente. Ce laboratoire motorisé agit comme un géologue et un géochimiste de terrain en étudiant les échantillons de la surface martienne à l'aide de l'instrument APXS fourni par l'Agence spatiale canadienne (ASC).
Spécialement conçu pour être utilisé sur Mars, l'APXS analyse des échantillons afin de déterminer s'il serait possible pour les êtres humains de s'établir sur notre planète voisine.
Le chercheur principal de l'APXS est le Pr Ralf Gellert de l'Université de Guelph. Il a fourni la conception scientifique basée sur des instruments semblables utilisés lors de la mission Mars Exploration Rover. Il dirige l'équipe scientifique de l'APXS, formée de chercheurs des établissements suivants :
- Université du Nouveau-Brunswick
- Université Western
- Université de la Californie à San Diego
- Université Cornell
- Institut polytechnique Rensselaer
- Université nationale australienne
Des travaux scientifiques canadiens sont aussi menés à partir des données recueillies par Curiosity pour approfondir les connaissances sur la planète rouge. Le financement de l'ASC sur trois ans permet de soutenir deux établissements canadiens, l'Université York et l'Université de Calgary, où des chercheurs s'intéressent de près aux mystères de Mars.

John Moores, professeur, titulaire de la chaire de recherche York en exploration spatiale au Département des sciences et du génie de la Terre et de l'espace de l'Université York. (Source : Université York.)

Benjamin Tutolo, professeur agrégé au Département des géosciences de l'Université de Calgary. (Source : Université de Calgary.)
Le Pr John Moores de l'Université York examine de plus près les facteurs qui influencent les conditions météorologiques dans le cratère Gale sur Mars. Lui et son équipe utiliseront les mesures de Curiosity pour mieux comprendre comment les changements dans les niveaux de poussière et de glace et dans l'épaisseur de l'atmosphère contribuent à modifier les concentrations de méthane sur Mars.
À l'Université de Calgary, le Pr Benjamin Tutolo se sert des données collectées par Curiosity pour étudier le passé géologique de Mars en examinant attentivement les couches de roche autour de l'astromobile, près du mont Sharp. Ses recherches permettront de replonger dans l'histoire de Mars afin de déterminer les périodes où la surface était riche en eau et, par conséquent, où la vie aurait pu exister.
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