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Mission STS-118

Dave Williams

Description de la mission

Écusson de la mission STS-118
Version textuelle

Cet écusson souligne le rôle du Canada dans le cadre de la mission STS-118, la 22e mission d'assemblage de la Station spatiale internationale (SSI). On y voit l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne (ASC), Dave Williams, installant le segment S5 sur la poutrelle de la SSI. L'écusson de la mission met en valeur le rôle de Dave Williams à titre de seul Canadien à réaliser à ce jour trois sorties extravéhiculaires en appui à une mission spatiale habitée.

Les panneaux solaires stylisés de la SSI symbolisent notre quête infinie de savoir par le biais de l'exploration. L'ajout de vagues, ancien symbole de l'exploration, au graphisme de l'écusson se veut une référence à l'histoire de l'exploration maritime et spatiale. Elles mettent en lumière le fait que Dave Williams a été le premier Canadien à devenir à la fois astronaute et aquanaute.

On remarque que le sigle STS-118 se trouve tout juste au-dessus des lettres « MS » du nom de famille de l'astronaute, une référence directe au fait que ce dernier occupera le poste de spécialiste de mission. Le caducée, symbole de la médecine qui se trouve dans le nom du docteur Williams, illustre la passion qu'il éprouve pour sa profession de médecin et souligne le rôle de médecin de bord qu'il jouera dans le cadre de cette mission. Cet écusson canadien a été conçu par Mustapha Kerouch, étudiant à la faculté de génie de l'Université McGill, à Montréal.

Écusson de la mission STS-118. (Source : Agence spatiale canadienne.)


Lancement

Date : 8 août 2007

Heure : 18 h 36 min HE


Atterrissage

Date : 21 août 2007

Heure : 12 h 33 min HE

Site : Centre spatial Kennedy


Durée de la mission : 12 jours 17 h 55 min

Orbiteur : Endeavour

Numéro de vol : STS-118

La mission STS-118, dont le lancement a eu lieu le 8 août 2007, a pour grande priorité de livrer le segment de poutre S5 et de l'installer sur la Station spatiale internationale (SSI). Cette mission de 11 + 3 jours marquera le 22e voyage de la navette à destination de la SSI et le 20e vol d'Endeavour.

Cette fois-ci encore, la contribution du Canada sera essentielle. En effet, l'astronaute canadien Dave Williams, vétéran de la mission STS-90, établira un record canadien puisqu'il passera plus de 19 heures à l'extérieur de la station spatiale au cours de trois sorties prévues. De plus, des éléments robotiques et des capteurs de fabrication canadienne contribueront au succès de la mission ainsi qu'à la sécurité de la navette et de son équipage.

L'innovation et l'ingéniosité canadiennes seront sous les feux de la rampe lorsque l'équipage de la navette spatiale Endeavour se rendra dans l'espace cet été pour y poursuivre les activités complexes d'assemblage du projet technologique le plus vaste et le plus ambitieux au monde, la SSI.

Se joindront au Canadien Dave Williams dans le cadre de la mission STS-118, le commandant Scott Kelly (vétéran de la mission STS-103), le pilote Charles Hobaugh (STS-104) ainsi que les spécialistes de mission Richard Mastracchio (STS-106), Tracy Caldwell, Benjamin Alvin Drew et Barbara Morgan, astronaute éducateur de la NASA. à titre de toute première astronaute éducatrice, Barbara Morgan mettra à profit le programme Teacher in Space (Enseignant dans l'espace) de la NASA pour inspirer et mobiliser les élèves en faisant le lien entre l'exploration spatiale et leurs salles de classe.

L'équipage de la Mission STS-118

L'équipage de la mission STS-118

De gauche à droite : Richard Mastracchio, spécialiste de mission, Barbara Morgan, astronaute éducatrice, Charles Hobaugh, pilote, Scott Kelly, commandant, Tracy Caldwell, spécialiste de mission, Dave Williams, spécialiste de mission et Benjamin Alvin Drew Jr., spécialiste de mission. (Source : NASA.)

Construire la station de A à Z

Le transport et l'assemblage de matériel indispensable pour la SSI constituent le volet essentiel de la mission STS-118. Dave Williams et ses coéquipiers seront notamment chargés de livrer et de construire le segment de poutre S5, une structure en aluminium de 3,2 m sur 4,5 m pesant 5000 lb environ (2267,96 kg), la plateforme de rangement externe trois (ESP-3), une palette extérieure pouvant loger des pièces de rechange ou des unités remplaçables en orbite, ainsi qu'un CMG de remplacement, un dispositif de contrôle d'attitude servant à maintenir l'orientation de la station. L'équipage livrera également des fournitures et du matériel à l'aide du module cargo simple SPACEHAB qui se déplace dans la soute d'Endeavour.

Poutre intégrée

De plus, l'équipage travaillera à l'assemblage du système de transfert d'électricité station-navette (SSPTS), un module de distribution électrique amélioré qui une fois branché, permettra à la navette de puiser dans l'alimentation électrique de la SSI. Les gestionnaires de la mission STS-118 décideront alors d'ajouter trois jours à la mission et une sortie spatiale.

Participation de l'astronaute canadien à trois sorties dans l'espace

Le talent canadien sera porté à l'avant-plan lorsque les membres de l'équipage enfileront leur combinaison et se prépareront à affronter l'obscurité de l'espace. L'astronaute Williams participera à trois sorties sur les quatre prévues, soit plus que le nombre de sorties effectuées par tout autre Canadien au cours d'une seule mission. Il installera de l'équipement essentiel et déplacera des éléments autour de la station. On estime que Dave Williams passera ainsi près de 19,5 heures dans sa combinaison à flotter dans le vide spatial. (La quatrième sortie spatiale ne se tiendra que si le SSPTS fonctionne et que la mission est prolongée de trois jours. Ainsi, l'astronaute Williams participerait aux sorties 1, 2 et 4.)

Le quatrième jour de vol JV4, il marquera l'histoire spatiale canadienne lorsqu'il mettra le pied hors de la station et rejoindra les astronautes canadiens Chris Hadfield et Steve MacLean dans le club restreint des marcheurs de l'espace. Il sera sans doute frappé par la beauté du décor, mais il aura beaucoup de travail sur la planche. Pour commencer, Dave Williams et Rick Mastracchio fourniront des repères visuels à Charles Hobaugh qui, aux commandes du Canadarm2, tentera de verrouiller la poutre S5 en place. Même si les caméras sont essentielles pour cette opération, les indications des astronautes seront indispensables pour assurer le bon alignement des structures et la réussite de l'assemblage.

Dave Williams remplaçant l'actionneur gyroscopique

Dave Williams remplace l'actionneur gyroscopique au cours d'une sortie spatiale simulée dans la piscine d'entraînement (NBL) au centre spatial Johnson à Houston, au Texas. (Source : NASA.)

La deuxième sortie, prévue le sixième jour de vol JV6, sera un grand moment pour Dave Williams. Non seulement sortira-t-il pour la deuxième fois dans l'espace, mais il chevauchera aussi le Canadarm2 durant presque toute la sortie. Un Canadien à la pointe du chef-d'œuvre technologique du Canada... voilà une belle illustration de la réussite canadienne! Au cours de cette sortie, l'astronaute Williams remplacera l'actionneur gyroscopique (CMG) trois (illustré dans l'image ci-dessus) de la station. Fixé à l'extrémité du Canadarm2, il soulèvera le CMG, qui a la taille d'une machine à laver, et l'amènera de la soute de la navette jusqu'à la poutre Z1 (située près du centre de la poutre intégrée) où il remplacera un CMG défectueux.

Lorsque, le dixième jour de vol, Dave Williams sortira de la station pour la troisième fois, il participera à la quatrième sortie extravéhiculaire de la mission et établira le record canadien du temps passé à l'extérieur dans l'espace. Les tâches prévues consisteront à installer le matériel de soutien destiné à la perche d'inspection OBSS (Orbiter Boom Sensor System) sur la poutre S1 et à monter du nouveau matériel sur la station.

Outre ses activités extravéhiculaires, Dave Williams mènera l'expérience canadienne PMDIS (Perceptual Motor Deficits in Space) sur les déficits de perception et de motricité dans l'espace, qui sert à mesurer la coordination œil-main des astronautes en orbite. Ce sera la première fois qu'un astronaute canadien fait l'expérience PMDIS dans l'espace.

La technologie canadienne assure la sécurité et le succès de la mission

Dès que la navette arrive en orbite, la technologie canadienne est mise à contribution pour assurer la sécurité de la navette et de son équipage. Du premier au troisième jours de la mission, la perche d'inspection OBSS de MDA – une rallonge canadienne de 15 m pour le Canadarm de la navette – est jumelée à la caméra laser canadienne de Neptec pour aider l'équipage à examiner si la navette n'a pas subi de dommages susceptibles de compromettre sa rentrée dans l'atmosphère à son retour. La perche donne à l'équipage la portée nécessaire pour inspecter les zones de la navette difficiles à atteindre, notamment les tuiles du bouclier thermique en sa partie inférieure.

« Poignée de mains robotiques » lors du transfert du segment P5 de la poutrelle de la station lors de la mission STS-116 en décembre 2006. (Source : NASA.)

Une fois la navette amarrée à la station, le Canadarm2 jouera un rôle essentiel dans les opérations d'assemblage. Le bras sera déployé au cours de trois sorties sur les quatre prévues. Il aidera les astronautes à effectuer toute une série de tâches complexes, notamment l'assemblage de la poutre S5. Il transportera Dave Williams pendant 6,5 heures lorsque celui-ci remplacera le CMG trois. Il transférera aussi la plateforme ESP-3. Le Canadarm2 est commandé par des opérateurs depuis un poste de travail robotique canadien situé à l'intérieur de la station, dans le module laboratoire américain Destiny.

Au cours de cette mission, le réputé Canadarm et le Canadarm2, travailleront de pair pour appuyer les astronautes dans la construction de la station spatiale. Le troisième jour de vol, on assistera à une « poignée de mains robotiques » lorsque le Canadarm saisira le segment de poutre S5 dans la soute de la navette pour le remettre avec dextérité au Canadarm2 en vue de son installation. Le septième jour de vol, on répétera la même opération avec les deux bras pour repositionner la plateforme ESP-3. Pendant cette manœuvre particulière, le Canadarm2 agrippera la plateforme et l'alimentera en électricité afin que l'on puisse obtenir des images vidéo captées par les caméras ESP-3. Ce sera la toute première tentative de ce genre qui devrait permettre de fournir de nouveaux types d'images à Charles Hobaugh aux commandes du Canadarm2.

Les contrôleurs de vol canadiens au centre spatial Johnson à Houston, au Texas, et au siège social de l'Agence spatiale canadienne à Longueuil, au Québec, assurent également un soutien essentiel à ces opérations. En étroite collaboration avec l'équipage STS-118, ils supervisent les activités robotiques et veillent à ce que les opérations complexes du Canadarm2 se déroulent exactement comme prévu.

Le Programme spatial canadien continue à grandir

Le Canada a joué dès le début un rôle déterminant dans la construction de la station spatiale. La mission STS-118 vient renforcer la participation croissante du Canada à la SSI en exploitant les technologies et les talents canadiens à une échelle plus vaste que jamais auparavant.

Dans moins d'un an, le troisième et dernier élément de la contribution du Canada à la SSI, Dextre – un robot à deux bras – sera envoyé dans l'espace, y sera assemblé et sera prêt à être activé. Il offrira une alternative aux sorties des astronautes. Il permettra en effet de réduire considérablement le temps que ceux-ci devront passer à l'extérieur de la station pour effectuer des tâches exigeantes dans un milieu hostile, leur laissant ainsi la possibilité de se consacrer plus longuement à des activités scientifiques. Dextre sera envoyé dans l'espace au cours de la mission STS-123, actuellement prévue pour 2008.

Dextre, manipulateur agile spécialisé (Source : NASA.)

La navette spatiale Endeavour lors d'un décollage

La navette spatiale Endeavour lors de la mission STS-113 en 2002. (Source : NASA.)

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